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PATHOLOGIES DU SPORTIF

GENERALITES

    L’Homme, bipède, repose sur le sol, par le biais de son squelette et de nombreuses chaines musculaires agissant ensemble.

Les os sont reliés entre eux par des articulations, liés par des ligaments et entourés par les tendons des muscles. Ils sont donc assimilés à des segments interdépendants.

    Les pieds font office de support entre le sol et le reste du corps et sont soumis aux lois de la pesanteur, de l’équilibre et de la dynamique. Ils sont le point de départ de la transmission des forces.

 

Lors de la pratique sportive, l’appareil locomoteur est mis à rude épreuve du fait de :

  • La répétition des mouvements successifs entrainent des microtraumatismes répétés (course à pied, football …)

  • Des troubles statiques du pied (pied creux, plats, valgus, varus … communément appelés « pieds qui tournent » ou déviation)

  • Du terrain : sol accidenté (trail), spécifique : sol synthétique (volley, handball), tapis mousse (gymnastique), terre battue (tennis), glace, neige,  etc …

  • De la technique du mouvement (escrime, athlétisme etc …)

  • Du sportif lui-même (âge, sexe, niveau, condition physique et mentale…)

 

Tous ces paramètres extérieurs associés ou non à une malposition structurelle ou fonctionnelle du pied au sol entraine d’abord une instabilité => fatigue => accident / traumatisme / douleur.

 

Tous les sujets sont concernés :

- les 18-30 ans, sportifs intensifs de haut niveau

- les sportifs de loisirs occasionnels

- les enfants et adolescents : en pleine croissance et sollicitant d’avantage leurs limites physiologiques.

- les SENIORS ayant une activité physique régulière

 

Degrés de surmenage :

  • Surmenage simple (natation, cyclisme => peu de contraintes directes)

  • Micro-traumatismes répétitifs (marche – course à pied)

  • Macrotraumatisme

  • Traumatisme

LES PATHOLOGIES DU SPORT  LES PLUS FREQUENTES :

 

  • OS : fracture - fracture de fatigue – périostite - nécrose - fracture du pilon tibial, fracture malléolaire ...

 

  • MUSCLES :

   * Sans lésion : crampe – contracture –courbature

   * Avec lésion : déchirure (« claquage ») - élongation - désinsertion – syndrome de loge        du muscle tibial antérieur (2/3 des cas) :

 

  • TENDONS : tendinopathies et tendinite quadricipitale, du tendon patellaire, tibial posterieur - syndrome de l’essuie-glace – ténosynovite du muscle tibial antérieur – rupture de tendon

 

  • LIGAMENTS : entorses des ligaments collatéraux du genou, croisé antérieur du genou

 

  • ARTICULATIONS ET CARTILAGE : luxations – méniscopathies – chondropathies  et ostéochondrose de croissance de l’enfant et jeune adolescent (voir rubrique « l'enfant sportif ») – arthrose – coxarthroses – ressaut de hanche

 

  • PARTIES MOLLES : bursite – épanchement articulaire

 

  • VASCULAIRE : varices - phlébite

PATHOLOGIES DU PIED

 

FRACTURES : Calcanéus - lésion ostéochondrale (dôme du talus) - médio pied (tarse) – avant pied (orteils, métatarsiens)

 

FRACTURE DE FATIGUE : 2e tête métatarsienne – calcanéus – 5e métatarsien (plus rares : sésamoïdes - cunéiformes, cuboïde, naviculaire)

 

TENDONS : tendinopathies du tendon d’Achille (tendinite du 1/3 postérieur, bursite, ténosynovite, enthésopathie, lésion partielle, totale) - luxation des tendons fibulaires (bord externe du pied sous la malléole) – tendinite du tibial antérieur ou postérieur

 

APONEVROSE : enthésopathie infra calcanéenne (75%), fasciite plantaire (25%) – associée (myoaponévrosite) - nodules – rupture (plus rare)

 

ENTORSE : ligament collatéral latéral de la talo-crurale (cheville) avec 1, 2 ou 3 faisceaux lésés

 

PATHOLOGIES INTER CAPITO-METATARSIENNE : syndrome douloureux du 2e rayon – luxation de la 2e ou 3e métatarso phalangienne - bursite - syndrome de Morton – atteintes inflammatoire ou cutanées (voir chapitre « Pédicurie »)

 

ORTEILS : hallux valgus et déformation frontale, sagittale ou basale des orteils entrainant des pathologies cutanées (cor, durillon, etc ... voir chapitre "pédicurie") ou articulaires (luxation, sub-luxation)

 

Autres localisations moins fréquente : Syndrome du sinus du tarse (ischémie vasculaire et/ou nerveuse)

CHAQUE SPORT A SES PATHOLOGIES

 

Quelques exemples concernant les membres inferieurs :

 

COURSES A PIED ET MARATHON : fracture de fatigue du sacrum, du calcanéus, syndrome de l’essuie-glace (bord externe du condyle fémoral), périostite tibiale, syndrôme de loge du muscle tibial anterieur …

 

RUGBY : Rachis cervical - fracture des membres inferieurs - rupture des ligaments du genou - entorse de la cheville ...

 

DANSE : fracture de fatigue du 2e métatarsien, fracture de fatigue du tibia

 

SKI : entorse du ligament collatéral interne du genou - lésion de la syndesmose tibio-fibulaire inferieure – fracture de l’apophyse latérale du talus

 

ESCRIME : rupture du tendon d'Achille

PATHOLOGIES CUTANEES ET UNGUEALES : PEDICURIE

 

Les articulations, les muscles ou les os ne sont pas les seuls tissus à souffrir. Il existe souvent des signes cutanés évocateurs  au niveau des pieds, pouvant altérer une bonne pratique sportive ou pouvant être gênants voire handicapants au quotidien.

* Causes mécaniques

 

LA PHLYCTENE ou « AMPOULE Â» est un décollement cutané dû aux frottements avec la chaussure ou la chaussette et pouvant être aggravé s’il

existe un trouble statique au niveau du

pied ou si le sujet souffre d’hyperidrose

(voir plus loin).

Elles pourraient souvent être évitées

en préparant ses pieds avant une course,

après en avoir cherché la / les causes.

L’ONGLE INCARNE : conflit entre l’ongle (dur) et la peau (souple) pouvant aller jusqu’à faire un bourgeon cutané inflammatoire sur un bourrelet périphérique de l’ongle, ressemblant à un gros grain de framboise. C’est ce que l’on appelle « botryomycome » extrêmement douloureux et invalidant.

Il est souvent dû à une  esquille laissée suite à une mauvaise coupe de l’ongle trop invasive mais peut aussi être en rapport avec certaines formes d’ongles.

Le pédicure-podologue agira de  manière à exclure l’origine  de  l’ongle  incarné  qui  se résorbera naturellement  par  la suite et on pourra ainsi très souvent éviter une  chirurgie  douloureuse, lourde, radicale et intempestive.

LES CORS, DURILLONS  appelés « corne, callosité, etc ...»

Tous, sont de la famille des HYPERKERATOSES qui sont un épaississement de la couche cornée superficielle de l’épiderme, dû à un hyper-appui prolongé et/ou répété sur une zone incapable de supporter cette charge.

Ils peuvent être dorsaux, plantaires, interdigitaux (« œil de perdrix ») ou autour des talons pouvant créer des crevasses et sont le signe d’un trouble statique incontestable du pied.

Inutile d’essayer de les frotter avec une râpe ou une pierre ponce qui ne fera qu’accentuer la lésion même si celle-ci semble plus « douce » au toucher. Les hyperkératoses sont abrasées par le podologue mais reviendront si la cause n’est pas traitée.

Souvent situées en regard d’une articulation, elles peuvent être le signe cutané visible d’une lésion articulaire sous-jacente en préparation (photo ci-contre évoquant une luxation, ou sub-luxaton de la 2e articulation métatarso-phalangienne).

Abrasion d'hyperkératose talonnière chez un patient pratiquant la course à pied et le football :

Avant les soins

Aprés les soins

L’ HEMATOME SOUS UNGUEAL : « l’ongle noir »

est une effusion sanguine sous l’ongle pouvant être très douloureuse sur l’instant.

Il peut être dû à un choc direct plus ou moins violent (butée sur un pied du lit, marche sur le pied ou chute d’objet), mais très souvent il résulte d’un conflit régulier avec la chaussure car il subit une série de « microtraumatismes » répétés du fait de la flexion dorsale du gros orteil lors de la phase d’appui du talon. On voit souvent apparaitre ces hématomes pendant les RANDONNEES, dans les sports de ballons : FOOTBALL ou RUGBY,  les sports de pivots : TENNIS, SQUASH ou lors de la COURSE à PIED.

Parfois c’est la position de l’orteil sur le sol qui peut être en cause (griffe d’orteil) et/ou un ongle trop long, fragilisé, mal coupé ou alors une chaussure mal adaptée, trop grande ou trop petite.

Lorsqu’il apparait, il est conseillé de consulter rapidement (sous 48h) un podologue afin d’évacuer le sang s’il n’a pas encore séché. Puis il entretiendra la forme de l’ongle pour qu’il puisse repousser correctement sans risque d’atrophie si l’ongle saute.

Hématome sous ungéal récent sur footballeur professionnel

4 mois aprés

* Causes infectieuses :

 

LES MYCOSES INTERDIGITALES = INTERTRIGOS MYCOSIQUES OU « PIEDS D’ATHLETE »

 

Elles apparaissent en général, dans les 3ème ou 4ème espaces (les moins aérés), pouvant parfois être gênantes et faire apparaitre prurit (démangeaison), douleur, brûlure, fissurations, voire entraîner des infections. Quelques fois, les intertrigos sont indolores.

Il existe 5 stades :

  • Stade squameux : peau blanchâtre qui desquame sans démangeaison.

  • Stade de la macération : avec une odeur fétide et prurit.

  • Stade de la fissuration : sensation de brûlure.

  • Stade vésiculeux : Présence de vésicules dans les espaces.

  • Stade kératosique : coloration rougeâtre avec démangeaison constante et prolifération sur le reste du pied.

 

Il n’existe aucune guérison spontanée.

Pour éviter bon nombre de ces pathologies, il est important de consulter son pédicure-podologue préventivement, une 10e de jours au moins avant une course, une compétition ou une randonnée afin de préparer vos pieds en vue d’un résultat optimum.

Nous reposons sur nos pieds …  et « qui veut aller loin, ménage sa monture Â» ! Le meilleur des traitements étant la PREVENTION .

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